Qu’est-ce qu’un journal d’apprentissage ?

« Non scholae, sed vitae discimus » : Nous n’apprenons pas pour l’école mais pour la vie !

À deux millénaires d’intervalle, le but de l’école n’a pas changé et la pensée de Sénèque a encore tout son sens : les connaissances, compétences et valeurs transmises aux élèves doivent leur permettre de réussir non seulement leur scolarité mais aussi leur vie professionnelle et plus largement leur vie dans la cité.

Afin que ce socle de connaissance puisse les accompagner leur vie durant et être utilisé à bon escient, les élèves ne doivent pas seulement apprendre mais également y trouver un sens et être conscients de ce qu’ils sont en train de faire. Il est en effet tout aussi important de connaître ce que l’on apprend que de s’avoir pourquoi et comment on apprend.

Pour cela, rien de tel que de leur permettre de développer des stratégies d’apprentissage et de travail individuelles qui les mèneront à s’interroger et donc à prendre conscience de ce qu’ils sont en train de faire. Cette partie réflective est importante car elle permet aux élèves de s’interroger et de travailler très tôt de manière indépendante. La verbalisation et la réflexion permettent aux élèves de devenir acteur de leurs apprentissages. Ils sont capables non seulement de mieux apprendre mais également d’adapter ce qu’ils ont appris et d’utiliser leurs connaissances au quotidien afin d’en bâtir de nouvelles.

Pour leur permettre de développer ces capacités d’autoréflexion rien de tel qu’un journal d’apprentissage. Cet outil pédagogique améliore non seulement l’expérience d’apprentissage proprement dite mais facilite aussi les échanges entre les élèves et les enseignants.

Comment fonctionne un journal d’apprentissage ?

Si les enfants apprennent tôt à apprendre de manière autonome, c’est à dire à travailler et à s’organiser seuls, ils seront parfaitement préparés aux défis de la vie d’adulte. Pour accompagner les enfants dans cette voie, les journaux d’apprentissage font appel à des stratégies d’apprentissage à la fois cognitives et métacognitives. Ces stratégies permettent aux élèves de réfléchir sur les connaissances qui leurs ont été transmises et de leur donner un sens. Elles les aident à s’organiser de manière autonome et à se faire leur propre idée sur ce qui leur est enseigné et sur leur expérience d’apprentissage.

Ainsi, en consignant régulièrement une synthèse de leur expérience dans leur journal d’apprentissage, les élèves deviennent plus rapidement autonomes, développent leur sens des responsabilités et apprennent à mieux mesurer leurs actes.  

Les journaux d’apprentissage permettent de mieux mesurer les progrès

Les journaux d’apprentissage offrent aux enseignants un aperçu des processus cognitifs et des méthodes de travail de chacun de leurs élèves. En consultant régulièrement le journal d’apprentissage, ils peuvent en un coup d’œil voir les domaines dans lesquels les élèves ont des difficultés et ainsi adapter l’aide apportée. Ils peuvent également obtenir plus facilement un aperçu des progrès accomplis par les élèves timides ou discrets auxquels ils ont le moins facilement accès. Certes un tel suivi est source de travail supplémentaire pour les enseignants mais il en vaut largement la peine et permet à terme de réduire la charge de travail.  

L’utilisation de stratégies d’apprentissage cognitives et métacognitives

L’association des stratégies de travail et d’apprentissage cognitives et métacognitives assure à la fois une analyse individuelle de la matière ainsi qu’une utilisation optimisée des ressources propres à chaque élève, notamment la gestion du temps et les techniques de motivation.

La stratégie d’apprentissage cognitive : le niveau cognitif s’occupe du contenu de l’enseignement, c’est à dire les connaissances proprement dites : qu’est-ce que les élèves ont appris ? Les stratégies d’apprentissage cognitives (répéter/reproduire, lire, rechercher) permettent donc de se consacrer à l’étude de la matière.

La stratégie d’apprentissage métacognitive : les stratégies d’apprentissage métacognitives (organisation, gestion du temps, stratégies de motivation) permettent aux élèves de contrôler leurs progrès de manière autonome sous forme de questions. Le but est d’une part d’analyser et d’évaluer son propre processus d’apprentissage. D’autre part, il s’agit d’assimiler une méthode permettant de collecter soi-même de nouvelles informations et d’acquérir soi-même de nouvelles connaissances. Réfléchir sur ses propres mécanismes d’apprentissage est en effet l’une des meilleures façons d’améliorer son apprentissage !

En associant ces stratégies, les élèves pourront à terme organiser leur travail de manière autonome et en assurer eux-mêmes le suivi. Ils sauront analyser leurs échecs et auront une meilleure conscience de leur force et de leurs difficultés. L’utilisation de ces stratégies dans un journal d’apprentissage se fait en trois temps : l’élève élabore un plan d’action pour atteindre un ou plusieurs objectifs (1), il contrôle ensuite son travail (2) puis il tire un bilan et ajuste son plan en fonction des nouveaux objectifs (3).

  1. La phase de préparation : l’élaboration du plan d’action

Durant la phase de préparation, les élèves se demandent non seulement que l’on attend d’eux mais ce qu’ils souhaitent eux-mêmes : « Qu’est-ce que je veux apprendre ? »,  « Qu’est-ce que je veux améliorer ? », « Quelles capacités je veux développer ? ». Ce questionnement leur permet de définir eux-mêmes leurs objectifs et donc d’accroitre leur motivation et de ne pas perdre le fil.

L’acronyme anglo-saxon SMART désigne une méthode de gestion de projet bien connue dans le monde de l’entreprise ; il s’applique également parfaitement dans ce cas de figure :

Spécifique : définition claire de l’objectif

Question : qu’est-ce que je veux atteindre ?

Objectif concret : je veux maîtriser les additions et soustractions de fractions.

Mesurable : mise en place définition de critères de mesure

Question : combien d’exercices je veux effectuer ? Comment puis-je savoir si j’ai atteint mon objectif ?

Objectif concret : Je veux effectuer 10 exercices sans aide extérieure et sans me tromper.

Atteignable : l’objectif doit correspondre aux capacités de l’élève et pouvoir être atteint.

Question : combien de temps dois-je y consacrer ? Ais-je le temps ? En ai-je les capacités ? Que dois-je faire ou à qui puis-je demander de l’aide afin de pouvoir atteindre cet objectif ?

Objectif concret : Je veux consacrer 20 minutes par jour à cet objectif mais j’ai handball jeudi soir. Si je veux pouvoir l’atteindre, je devrai donc consacrer 20 minutes de plus à mon objectif mercredi. Est-ce possible ?

Rentable : l’objectif doit être pertinent.

Question : pourquoi est-ce que je veux atteindre cet objectif ? Qu’est-ce que cela m’apportera ? Le temps nécessaire est-il bien investi ?

Objectif concret : c’est important pour moi car c’est un point que je ne maîtrise pas. Si j’atteins cet objectif, j’aurai une bonne note au prochain DS.

Temporel : un objectif, une date

Question : Jusqu’à quand dois-je avoir atteint mon objectif ?

Objectif concret : Je veux atteindre mon objectif jusqu’au prochain contrôle de Mathématique, mercredi dans deux semaines.

  1. La phase de contrôle

Après avoir déterminé leurs objectifs et élaboré un plan d’action, les élèves doivent contrôler et analyser régulièrement leur travail.

Durant cette phase, les différents objectifs qui ont été fixés lors de la phase précédente vont être contrôlés par les élèves. Ils dressent ainsi un état des lieux pour chacun de leurs objectifs, et ce afin de pouvoir repérer les faiblesses de son propre plan le plus tôt possible. Ce contrôle permet non seulement d’évaluer le stade des progrès et de savoir si l’on est dans les temps, mais il permet également de vérifier si l’objectif est réaliste et d’apporter si nécessaires des correctifs (si la date doit être reportée, le délai rallongé ou bien si l’on doit recourir à l’aide d’un camarade lorsque l’on piétine ?).

  • Suis-je dans les temps, vais-je atteindre mes objectifs ?
  • Qu’est-ce qui m’a aidé ou au contraire qu’est-ce qui a été un obstacle ?
  • Ma démarche est-elle pertinente ?
  • Dois-je changer quelque-chose afin d’atteindre mes objectifs

Les élèves gardent ainsi constamment un œil sur leur plan d’action afin de savoir s’ils gardent le cap ou au contraire  s’ils s’en éloignent.

Afin de reconnaitre si le plan d’action fonctionne comme prévu, il est donc particulièrement important de réaliser régulièrement un bilan. Cette phase de l’autoréflexion devrait idéalement inclure des échanges réguliers avec une autre personne. Le recours à un intervenant extérieur permet non seulement d’apporter des réponses aux questions des élèves mais aussi de les motiver. La régularité des échanges permet aux élèves de ne pas décrocher. Ils exposent les raisons de leurs succès ou échecs et peuvent réfléchir avec l’intervenant à d’autres stratégies d’apprentissage : cela motive et responsabilise. Par ailleurs, l’articulation orale de la réflexion est également enrichissante.

Enfin, cette phase de réflexion devrait également accorder une place aux sentiments : comment est-ce que je me sens ? Suis-je motivé ou ai-je perdu espoir d’atteindre mon objectif ? Quelle est mon humeur? Que puis-je faire afin que mes sentiments ne deviennent pas un obstacle ?

Afin de rester motivé et de travailler dans la bonne humeur, différentes stratégies sont offertes aux élèves :   Mettre soit même en place un plan d’action et s’y tenir n’est pas chose aisée. Il peut être très difficile de modifier son comportement et de mettre en place de nouvelles habitudes. Voici quelques stratégies qui peuvent permettre aux élèves de résister aux nombreuses tentations du quotidien qui risquent d’être un frein à leur élan :   La première stratégie peut être une stratégie liée à la situation : il suffit pour cela d’adapter son environnement et d’éliminer toute forme de tentation.  Un bureau, situé si possible loin de toute distraction extérieure (télévision, console vidéo, frères et sœurs) doit être privilégié. Sur le bureau doivent se trouver seulement les affaires nécessaires à la séance de travail. Bien entendu, aucun smartphone n’y a sa place. Idéalement, ce dernier doit être laissé dans une autre pièce.   La deuxième stratégie peut être une stratégie liée à l’attention et à l’évaluation : les élèves doivent se concentrer sur la tâche à accomplir, identifier le ou les obstacles et évaluer les avantages. L’obstacle majeur est souvent l’absence de motivation cumulé à l’attrait des distractions extérieures. Nombreux sont ceux qui inconsciemment chercheront la voie la plus facile. La priorité est rarement donnée aux objectifs à long terme mais le plus souvent aux besoins immédiats. L’homme est ainsi fait. Afin de surmonter cet obstacle majeur, rien de tel qu’une réflexion de l’élève qui lui permettra de prendre la mesure de ses actes à long terme. Les objectifs en soit ne sont  pas une source motivation tant que les élèves n’en perçoivent pas le sens. Il est donc avant tout important de réfléchir au sens de l’objectif afin de comprendre que ces nouvelles connaissances sont un enrichissement. Cela permet de visualiser les apports à court, à moyen (satisfaction, bonne note) et à long terme (application dans le monde réel, usage professionnel). La troisième stratégie peut être une stratégie visant à réglementer et automatiser son quotidien : un emploi du temps et des règles simples peuvent permettre d’intégrer les temps d’apprentissage dans le quotidien. l’autodiscipline fonctionnera d’autant mieux si des automatismes se mettent en place. Un emploi du temps permet d’intégrer les temps d’apprentissage dans la semaine : l’élève prévoit ainsi de s’asseoir tous les jours une demi-heure à son bureau ; il prévoit de de répéter 10 verbes irréguliers tous les soirs après le diner.Les habitudes associent des situations à des actions. Une fois transformée en habitudes, les actions sont réalisées plus facilement. L’automatisme permet de supprimer la tentation induite par la réflexion. Toutefois la transformation en habitude peut prendre du temps.     Certaines stratégies fonctionnent mieux que d’autres selon les élèves et il est souvent nécessaire de les utiliser toutes pour atteindre un résultat convainquant. La transformation en habitudes peut néanmoins prendre beaucoup de temps. Il peut être dans ce cas judicieux d’encadrer le processus en mettant en place d’autres outils comme par exemple un contrat avec les parents ou bien la mise en place de récompenses pour fait accompli.  

La phase d’évaluation ou de régulation


Après avoir contrôlé et analysé leur travail, les élèves peuvent faire un bilan global de leur travail. L’analyse concerne cette-fois le travail une fois la tâche réalisée. Durant cette phase, les élèves peuvent évaluer leurs connaissances, si nécessaire grâce à des questions pré-formulées. Il ne s’agit pas tant de contrôler les connaissances en soit mais de savoir ce que l’on a compris, pas vraiment compris ou pas du tout compris. Ces questions doivent ensuite permettre aux élèves de tirer leurs propres conclusions : ma démarche a-t-elle été satisfaisante ? Mon plan d’action était-il pertinent ? Aurais-je pu faire autrement ? Quelle matière doit être approfondie ? Comment ? Est-ce que je pourrai être plus rapide ? En modifiant mon comportement d’apprentissage ?

En trouvant eux-mêmes des solutions, les élèves pourront ainsi développer des techniques leur permettant d’améliorer leurs résultats futurs.

Conseils pour l’utilisation d’un journal d’apprentissage

  1. Avant toute chose, Il est primordial de présenter le concept du journal d’apprentissage aux personnes concernées, non seulement aux élèves mais aussi aux parents ou aux responsables légaux. Il est important que les élèves et leurs parents comprennent le concept et ses avantages par rapport aux autres outils, par exemple un agenda des devoirs traditionnel. Il est également important de mettre l’accent sur une utilisation régulière (quand et où remplir journal) et sur l’implication (souhaitée !) des parents. 

  2. Les élèves doivent comprendre que le but n’est pas de les juger sur leur style, voire même sur l’orthographe. Ils doivent avant tout veiller à être le plus sincère possible. Ils doivent se concentrer sur  leurs objectifs et les décisions qu’ils envisagent de prendre. L’outil leur est destiné et leur permettra de prendre en main leur apprentissage afin d’obtenir de meilleurs résultats.

    Il est donc nécessaire de préciser dès le départ si la tenue du journal d’apprentissage sera prise en compte ou non dans la notation des élèves et s’ils peuvent ou non l’utiliser comme un journal personnel sans avoir à craindre de mauvaises notes.

  3. Le temps consacré à la tenue du journal d’apprentissage doit être pris en compte dans l’emploi du temps des élèves. Ils doivent bénéficier du temps nécessaire à cette tâche. De plus, l’outil sera moins valorisé si le temps nécessaire à son utilisation n’est pas pris en compte.

  4. Il est judicieux d’intégrer dans le journal des questions pré-formulées qui permettront de guider les élèves dans leur réflexion (voir ci-dessous). Il est également conseillé d’intégrer des exemples résolus ou de guider les élèves grâce à des indices. Une fois qu’ils auront plus d’expérience avec l’outil, ils pourront formuler eux-mêmes de nouvelles questions.

    Voici quelques exemples de questions :
    1. Comment m’organiser afin d’atteindre mes objectifs (quel est mon plan d’action ?) ?
    2. Quels objectifs ai-je déjà atteint ? Qu’est-ce que je ne comprends toujours pas (où est-ce que j’en suis dans mon plan ?) ?
    3. Que puis-je faire afin de me rapprocher de mon objectif (augmenter le temps imparti à l’objectif ?) ? Où chercher ou bien où trouver de l’aide lors que je ne comprends pas quelque chose (effectuer des recherches : CDI, Internet, demander de l’aide à mes camarades, enseignants, parents… ?) ?
  1. Laisser une partie vierge pour des esquisses peut être intéressant. Cela permet aux élèves de développer leur créativité et est un atout pour ceux qui ont une mémoire visuelle.

  2. Une partie consacrée aux résultats de la discussion avec l’intervenant extérieur est capitale. Elle permet de transformer une auto-évaluation négative de la part de l’élève ou un sentiment de stress en élément positif. De plus, les élèves peuvent s’exprimer et ainsi trouver de nouvelles solutions. 

10 questions types pour le journal d’apprentissage :

  • Qu’est-ce que je savais déjà sur ce thème ?
  • Qu’est-ce que j’ai appris de nouveau (cela permet déjà de repérer des connexions) ?
  • Qu’est-ce qui m’a particulièrement marqué ?
  • Est-ce que je connais déjà ce thème de ma propre expérience ? Y-suis-je confronté au quotidien ?
  • Ce thème me servira-t-il à l’avenir et pourquoi ?
  • Qu’est-ce que je n’ai pas encore bien compris ?
  • À quoi vais-je me consacrer ces prochains jours ?
  • Y a-t-il encore des points à approfondir ?
  • Quel a été aujourd’hui mon plus gros succès ? Quel(s) obstacle(s) ai-je surmonté(s) ?
  • Qu’est ce qui m’a plu ? Où est-ce que je me sens à l’aise et que j’éprouve du plaisir ? Qu’est-ce qui ne m’a pas plu ? Où est-ce que je ne me sens pas à l’aise ? Où est-ce que je suis dépassé ?

Des pages mensuelles ou trimestrielles pour un meilleur aperçu

Ces pages permettent aux élèves de résumer leur expérience. Les élèves peuvent ainsi plus facilement faire un résumé de leur progrès et de leurs objectifs en fin de trimestre ou en fin d’année. Ces pages peuvent également être intégrées à un agenda des devoirs classique sous la forme d’un journal d’apprentissage allégé. Ainsi, les élèves peuvent tirer un bilan mensuel ou trimestriel de leur activité. 

Une méthode valable pour toutes les classes

Un journal d’apprentissage soutient le processus d’apprentissage quelque-soit l’âge et le niveau de son utilisateur. Les stratégies cognitives et métacognitives profitent tout autant aux enfants, aux adolescents et aux adultes. Quelles que soient la nature et la complexité des matières et des thèmes abordés, le fait de s’interroger sur la matière et sur ses propres méthodes d’apprentissage peut apporter de meilleurs résultats. De plus, autre point non négligeable, le fait de prendre des notes à la main permet de bien mieux traiter l’information.  La réflexion et la mémorisation en sont accrues. Découvrez sur ce point notre chronique « La place du stylo dans l’ère numérique ».

Si les journaux d’apprentissage vous intéressent et que souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à nous contacter, nous nous ferons un plaisir de vous conseiller !

Une méthode qui s’inscrit dans le long terme et qui renforce le lien entre l’école, les enfants et les parents

Le succès du journal d’apprentissage est intimement lié à une stratégie à long terme. Il est également lié au travail des différents acteurs : école, parents, élèves. Chacun doit s’engager et l’utilisation doit faire l’objet d’un planning détaillé.

  • L’école : elle doit idéalement instaurer une réflexion autour de la mise en place du journal d’apprentissage (organisation, stratégies,  adaptation de l’emploi du temps, objectif).
  • Parents : ils doivent s’intéresser à l’outil et le comprendre. Ils doivent organiser leur emploi du temps afin de découvrir le travail de l’enfant (en y consacrant du temps dans la semaine ou bien en adoptant un rituel lors d’une soirée).
  • Élèves : l’enfant doit être l’acteur. L’élève doit mettre en place des automatismes afin de faire preuve de régularité (cela peut être encadré au départ par la signature des parents). Afin de ne pas perdre le fil, les corrections doivent se faire au fur et à mesure. En faisant une synthèse des progrès faits et à faire et en la partageant, il devient non seulement autonome et véritable acteur de son apprentissage mais il développe aussi ses facultés de communication.

Sources :

SÉNÈQUE. Lettres à Lucilius. CVI, 12. 

DE BONNAULT-LEGRAND, Béatrice. Le sens des apprentissages. Education. 2012.

CHARLOT, Bernard. Du rapport au savoir, élément pour une théorie. Poche Education. 1997.

CRINON, Jacques. « Le journal des apprentissages ». Échec à l’échec, n° 160, mars 2003.

LOZAC’H, Anthony. « Le cahier des apprentissages : de la théorie… à la pratique dans les classes ». Enseigner au quotidien, innover sur le terrain, 24 février 2003. Disponible sur : https://ecolededemain.wordpress.com/2013/02/24/le-cahier-des-apprentissages-de-la-theorie-a-la-pratique-dans-les-classes/